Création d’emplois par la création d’activités nouvelles

Une voie insuffisamment exploitée !

La France pourrait vivre prochainement une situation de chômage sans précédent. Elle sera durable. La création de micro-entreprises est une des voies pour créer de l’emploi. Elle a cependant des limites car les ressources générées sont souvent trop faibles pour vivre décemment.

Par ailleurs, elle se fait souvent dans des secteurs déjà pourvus ce qui dilue le volume des affaires et accentue la concurrence au détriment des marges, donc au final à l’emploi.

L’accès à des marchés nouveaux est donc à rechercher ; encore faut-il les connaître et avoir les compétences et moyens financiers pour y prendre une part suffisante et la conserver.  

 Aujourd’hui, de nombreux créateurs potentiels d’entreprise n’ont pas les informations nécessaires pour accéder à ces marchés.  Pourtant beaucoup d’entre eux ont les compétences et les moyens  financiers pour les exploiter.

Il s’agit là d’un handicap car les nouveaux marchés adaptés à la micro-entreprise existent. Les trois exemples suivants illustrent ces potentiels.

Dupliquer ce qui marche ailleurs

On connait ce qui fonctionne sur des territoires et qui pourrait être dupliqué sur d’autres non pourvus. Les points forts de la duplication d’activités sont nombreux. Cette piste est l’une des plus porteuses et des plus rapides à mettre en œuvre.  Pourtant il n’y a pas aujourd’hui d’action structurée opérationnelle pour exploiter ce potentiel.

Répondre à des besoins non satisfaits ou latents

C’est le b.a.-ba de la création d’activités nouvelles. Cette piste est intéressante car la réponse à ces besoins exige des budgets de commercialisation plus faibles que lorsqu’il s’agit de prendre une part d’un marché existant. Or ce sont ces budgets qui font souvent défaut aux micro-entreprises. Le repérage de ces besoins n’est pas à la portée de la plupart des créateurs potentiels d’entreprise.

Substituer des fabrications locales aux biens importés

Il ne se passe pas de jour sans qu’on argumente ici et là sur l’intérêt de cette orientation mais les actions opérationnelles pour l’exploiter sont très peu nombreuses. Pourtant il s’agit d’une piste porteuse car ces productions nationales peuvent être compétitives en raison des charges de structure faibles des micro-entreprises.

Comment exploiter ces potentiels

La solution est d’établir une passerelle entre ceux qui en sont informés  et ceux qui peuvent les exploiter

Il y a quelques années nous avons créé et expérimenté pendant un an une méthode basée sur ce principe. Des résultats ont été obtenus dès les premiers mois de mise en œuvre.  L’action a été dupliquée ensuite sur de nombreux territoires dans des secteurs d’activités variés.

Les actions ont été menées au sein de « Cercles de création d’activités nouvelles », groupes informels constitués selon les principes d’une task force.

Ces Cercles sont portés par l’action opérationnelle. Les pistes existent, on les identifie, on les exploite.  

L’action se fait par secteur d’activité avec les professionnels du secteur. Elle intègre des personnes susceptibles d’exploiter les pistes identifiées.

Les avantages de la méthode :

  • Elle est opérationnelle.
  • Elle s’appuie sur les moyens existants et ne mobilise donc pas de financements lourds.
  • Elle est duplicable dans des secteurs d’activités ou sur des territoires.
  • Un Cercle se met en place en quatre à six mois. Les premières pistes apparaissent au cours des deux premières réunions ; leur prise en charge par ceux qui peuvent les exploiter débute au cours des six premiers mois de fonctionnement.

Pourquoi peut-elle jouer un rôle dans la création d’emplois

Il n’y a pas de limites à la multiplication / duplication de ces Cercles sur le territoire. En effet, pour créer un Cercle il suffit :

  • D’un porteur. Ce peut être n’importe quelle personne morale publique, parapublique ou privée associative qui en fait une ACTION et n’a pas à créer d’entité juridique spécifique.
  • D’un pilote/animateur du Cercle. Après une courte formation il existe sur le territoire de nombreuses personnes aptes à assurer efficacement cette mission.

Le pilotage national n’exige pas de structure ad’hoc lourde. En effet, sa mission est uniquement de donner les impulsions nécessaires à la création des Cercles qui fonctionnent en toute autonomie, et de faciliter la formation des pilotes/animateurs.  

Trois étapes pour exploiter cette piste de création d’emplois

  1. Lancer une action témoin en créant trois « Cercles de création d’activités nouvelles » sur des territoires et secteurs d’activité à choisir. 
  2. Former les premiers pilotes/animateurs de Cercle en les intégrant dans l’action témoin. Certains d’entre eux deviendront formateurs des futurs pilotes/animateurs
  3. Préparer les outils nécessaires à l’extension du dispositif par la multiplication des Cercles

Durée de l’action :  8 mois.